mercredi 21 janvier 2009

SOCIETE GENERALE et sa «fraude» géante, et le rôle des auditeurs et régulateurs dans l'affaire

France Télécom et Thierry Breton prennent les actionnaires mino

France Télécom et Thierry Breton prennent les actionnaires mino

La «fraude» est découverte un week-end, le 19 janvier 2008 un samedi, selon un premier communiqué de la banque, cette date de la découverte est-elle vraiment la vrais date de découverte de la «fraude» et des risques pris par la SG et par sa division des produits dérivés et la «sous division d'arbitrage pour compte propre de la banque» impliqué.

Les allemands concernant les positions sur le DAX ont contacté la SG avant cette date d'après la presse allemande.

Par qui a-t-elle était découverte?

Les auditeurs externes de la banque les cabinets Ernst & Young et Deloitte Asociés sont-ils aussi impliqués dans cette découverte? Ils étaient et sont surement dans la société pour faire leur travaux d'audit et de de clôture des comptes.

  • D'après les descriptions de la banque, nous serions en présence d'un «maquillage de positions spéculatives» avec des écritures fictives depuis plus d'un an.
  • Pourquoi les auditeurs externes n'ont-ils rien trouvés courant 2007 et en 2006, si cette «fraude» a été mise en place en 2007 et peut être avant? Non seulement le contrôle interne a été pris en défaut, mais le contrôle externe peut-il être aussi impliqué?
  • Les conclusions de leurs travaux et de leurs rapports seront intéressantes à lire.

La commission bancaire et l'AMF ont été prévenu le dimanche 20 janvier 2008.

  • Or, ces deux autorités ont laissées la SG intervenir sur les marchés financiers sans suspendre son cours dès le lundi 21 janvier 2008.
  • La SG n'a pas informé de ses pertes, d'abord celles des subprimes mais aussi des pertes de ses opérations internes, les marchés tant français qu'européens (sur les indices allemands, anglais et européen) ou elle est intervenu, cela pendant plusieurs jours de bourse, entre le lundi 21 janvier et le mercredi 23 janvier 2008.
  • Le marché n'a été prévenu que le jeudi 24 janvier 2008. Le cours de la SG n'a été suspendu que ce jeudi, alors qu'il aurait pu être suspendu dès le lundi matin 21 janvier 2008 par les autorités.

La commission bancaire va faire une enquête en tant qu'organisme de tutelle des banques.

  • Le gouverneur de la Banque de France a dit que : «.... les comptes de la Société Générale ont été nettoyés». Cela veut-il dire qu'ils n'étaient pas propres et clairs avant. Et qu'après le nettoyage qui s'est traduit par des pertes, les auditeurs pourront passer pour auditer et certifier les comptes.
  • Mais pourquoi les pertes intervenues et constatées en janvier 2008, donc après le 31 décembre 2007 date de clôture des comptes 2007, vont-elles être imputés en 2007?
  • Cela ne peut être possible que si les opérations de couvertures ou les positions prises ont été initiées en 2007 et concerne des éléments générés et rattachés à l'exercice 2007. Mais pour les opérations initiés et prises à partir de janvier 2008 et débouclées en janvier 2008, elles doivent concerner l'exercice 2008.
  • Il faudra avoir l'explication des auditeurs en la matière.

En ce qui concerne l'AMF, pour l'instant à l'AMF c'est toujours le silence et pas d'annonce d'enquête en tant que régulateur des marchés financiers.

  • Malgré la plainte d'un petit porteur et d'une association d'actionnaires, l'AMF reste silencieuse sur les opérations de marchés et la règlementation des marchés liées à la «faute» géante de la SG.
  • Des informations précises sur cette affaire viendront-elles de la presse étrangère et des concurrents de la SG et des régulateurs étrangers?

Les autres régulateurs européens allemands et anglais vont-ils pourvoir intervenir car ils sont eux aussi concernés par les agissements de la SG. Si l'AMF ne bouge pas peut être qu'ils finiront par intervenir pour enquêter sur leur marché.

Avec l'affaire de la SG, on s'aperçoit qu'il manque un régulateur au niveau européen en la matière.


La disqualification de la SG : que ce soit pour une fraude, une faute ou une erreur d'un de ses salariés ou de ses systèmes de contrôle, la SG n'a pu sauver sa situation et éviter peut être la faillite qu'en gardant des informations secrètes pour pouvoir intervenir sur les marchés financiers, comme l'a reconnu le PDG de la SG.

  • La SG s'est disqualifiée vis à vis des autres intervenant des marchés financiers et avec elle les autorités de régulation françaises dont les sytèmes de contrôles ont été aussi défaillants.
  • La «gouvernance à la française», de la banque et des autorités de régulation, qui ont fait corp sont discrédités au niveau européen et international dans cette affaire.
  • Les concurrents européens et internationaux de la SG, de même que les autres régulateurs européens, en premier lieu les anglais et les allemands, attendent peut être d'avoir des éclaircircessements sur cette affaire pour réagir.

Par ailleurs, remarquons que les banques et tous les intervenants sur les marchés financiers au niveau européen et mondial sont incapables de connaître la consolidation de tous leurs risques et la traçabilité de leurs risques dans le cas des subprimes et peut être aussi sur les dérivés et autres produits financiers sophistiqués et donc les auditeurs et les régulateurs qui les contrôlent également.


On ne sait pas encore si toutes les enquêtes qui sont en cours aboutiront à obtenir une vision claire et précise sur cette affaire, au moins peut on espérer qu'elles contribueront à faire avancer la transparence et la régulation de tous les animateurs des marchés financiers tant au niveau européen qu'au niveau international.


Auteur : Françoise Moreau
Le 28 janvier 2008
France Télécom et Thierry Breton prennent les actionnaires mino France Télécom et Thierry Breton prennent les actionnaires mino


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire